Le bonheur de la femme au foyer
Extrait :
"En général, ces emmerdeuses n'ont pas d'enfants. Elles voudraient bien en avoir, mais elles ne trouvent pas de bite assez folle pour avoir envie des les féconder, et elles se baladent à longueur de semaine dans les hopitaux avec une boîte tupeperware contenant leurs ovules optimisés pendant que leur pauvre con de légitime se branle dans un espace stérile en regardant un Play Boy de 1988. Si je devais tomber aussi bas, je sucerai personnellement mon Harry. Tu sais, je vise bien et je cracherais le résultat en plein sur l'ovule dans cette boîte de Pétri jouissive. j'avalerais ce que je n'aurais pas craché et le restant, je l'essuierais sur ma robe. je n'aime pas les immaculés conceptions, elle ne sont bonnes qu'à causer des malheurs."
Heleen Van Royen
Si je m'en était tenue qu'au titre, je n'aurai certainement pas pris la peine de lire ce livre !
L'histoire : Suite à un accouchement particulièrement traumatisant, une femme sombre dans la démence passagère et tente de tuer son enfant, qu'elle considère déjà de trop dans son couple. A terme, elle exultera (grace à une bonne psychanalise) le deuil de son père, mort 20 ans plus tôt, et dont elle a occulté le décès.
C'est un roman volontairement dérangeant, provocateur, violent, sarcastique mais terriblement touchant de sincérité. J'ai même du retenir une petite larmouille, tellement je me suis laissée envahir par l'émotion succité dans les dernières pages. Le regard est cru, sans détour, navigeant entre l'auto-dérision et un réalisme hors du commun.